Marcie, vers d'autre Horizons

Faire Face à la Mort !
(Puisque c’est encore d’elle qu’il s’agit…)

Quelle connerie, quand même, que la Vie,
enfin… surtout la mort… présente, dès le début de la Vie…

Rodant autour de nous, décimant tour à tour, enfants, amis, parents,
sans pitié, sans exception, sans se soucier du temps, ni des larmes à venir…

Vivre, sans s’en soucier, vivre pour le plaisir,
vivre, aimer, sans compter, vivre au bout du regard…

Je sais que tu es là, rayonnante, traversant l’horizon,
marquant, du bout des doigts, le sable encore humide.

Même si ton souffle s’est arrêté, si tes paupières se sont fermées,
je sais, au fond de moi, que ton âme est en vol,

Glissant vers d’autres cieux, où d’autres t’attendront,
et relevant les yeux vers des bleus (z) infinis.

Mère de tous les fils, de toutes les filles, un peu Universelle,
ouvrant sans fin tes bras aux autres qui s’y glissaient,

Rêvant (t) encore d’Amour, de justice et de paix,
de frontières (z) abolies, de douceur et de rire,

Tu cherchais le soleil dans les jours gris d’hiver,
et les poussières d’étoiles au fil des nuits sans lune.

Peut être t’es tu perdue alors qu’il est parti,
craignant les lendemains, et cette issue fatale.

Pour des mécréants, comme vous aimiez à m’appeler,
La foi, en l’homme, suffit parfois à franchir des montagnes,

Croire, comme tu l’as fait tout au long de ta vie, ne t’as pas empêchée d’avoir peur.
Tu nous l’as dit, redit et répété : « J’ai peur, J’ai peur… »

Maintenant, tu l’as rejoint, et tout près des absents,
ton âme, enfin, repose, au-delà de la chair.

Certains baisers d’adieu sont plus froid qu’un glacier,
mais marquent à tout jamais la mémoire de l’autre.

Sois tranquille, nous ne t’oublierons jamais !
Et laisse encore le vent nous souffler ton image,

Et fleurir nos pensées de tes plus doux sourires.
On t’aime et on t’aimera Toujours !

à la mémoire de notre mère

Marcelle GOUZiL
née GUiLLE dite « La Puce » !