Mouvement
par Anouk G

2008/01/03
L’ombre sur le mur danse et dessine des images,
des personnages magiques comme des rêves d’enfant.
Alors, mon esprit voyage dans des lieux étranges
où des lutins me parlent en susurrant dans une langue primitive.
Des rythmes, des notes de musique mettent mon corps en mouvement.
Ma voix se pose sur les ondulations de mon bassin,
je chante enfin.

2008/01/04
D’un mouvement de la main
il dessine dans le ciel
la courbe d’un sein
l’arrondi d’un visage
un corps tout entier.
Il rêve l’espace habité
d’une femme rêvée.

2008/01/05
C’était un enfant rebelle, limite anarchiste,
il faisait le drame de ses parents
qui se demandait comment il avait pu concevoir
un être si révolté.
Lui, se roulait par terre,
hurlait sa colère
et n’obéissait jamais.
A deux ans,
sa cuillère en plastique rouge
au coin de la bouche
il créa le MDLB,
Le Mouvement De Libération des Bébés.
Ses parents ne s’en sont toujours pas remis.

2008/01/06
1er Mouvement :
le monde virtuel
la rencontre d’une musique
un mot laissé
des messages déposés.

2ième Mouvement :
des discussions du bout des doigts
des visages face caméra
des cordes de guitares et de voix
une musique qui nait déjà

3ième Mouvement :
à écrire encore
dans l’avenir proche...

2008/01/07
Cet homme qui s’avance avec sa démarche de fauve
souple et gracieux
est une crapule.
Il n’est pas vraiment méchant
mais son cœur de glace
d’un cynisme décapant
ne palpite pour rien ni personne.
D’un battement de paupières
d’un mouvement de tête
il fait se pâmer toute la gente féminine.
Il en profite avec délice
délestant les belles
de leur argent
de leurs bijoux
de leur honneur.
Cet homme qui s’avance
est sans scrupule
et c’est ce qui le rend
si charmant.

2008/01/08
Malgré la tristesse
Ouvert comme une amaryllis
Un cœur solitaire
Venu d’un pays secret
Emporte au creux de lui-même
Mon âme coquine
Et le temps suspendu
N’obligeant plus à rien
Tourne la page des hiers chagrins

2008/01/09
les lumières de la ville sont comme
des étoiles qui illuminent
le Monde.
Derrière les fenêtres éclairées
des vies d’hommes
de femmes
d’enfants
des silences
des murmures
des rires
des larmes
des secrets.
Les corps en mouvement
se touchent
se caressent
s’embrassent
ou se quittent.
derrière les fenêtres
le mystère du vivant.
les lumières de la ville sont comme
des étoiles qui embrasent
l’imagination.

Bandit
par Mr G

2008/01/03
Penché sur le bout de ma plume,
j'observe ce Bandit de Monde...

et du haut de mes mots,
j'ai un peu peur de tous ses maux...

2008/01/04
Elle le traitait souvent de bandit,
c'était, pour elle, comme un clin d'oeil...

Elle voulait qu'il se souvienne toujours,
qu'elle savait qu'il n'était pas complètement innocent...

et parce qu'il lui avait déjà volé son coeur,
par le passé, à plusieurs reprises...

"Mon Bandit va bien ?..." lui glissait-elle,
chaque fois qu'il entrait dans son bar.

Il acquiesçait alors d'un sourire,
en portant à ses lèvres les premières gouttes
d'un verre de Bourbon qu'elle lui avait déjà servi...

Ils avaient su rester complices.

Le Temps faisait le reste...

Comme une horloge,
fait le temps...



2008/01/05
C’était un bandit de petite taille,
à la botte du grand patronat...

Son rêve devenait réalité,
et le cauchemar prenait forme...

Les pauvres le restaient...
et crevaient sous nos yeux...

Les riches s’engraissaient,
et l’étaient encore plus…

Il rêvait de palais,
Nous parlions d’égalité...

Il parlait d’évolution,
Nous rêvions de révolution...

L’inculture s’étalait au pouvoir des medias,
Sur d’obscènes (z) et indécents divertissements...

Absence(s)... Silence(s)...
De si Grands Cris au(x) bord(s) des lèvres...

Combien de temps peut-on supporter l’insoutenable ?…

« Poètes, Vos Papiers ! »

2008/01/06
Nous étions comme des vagabonds traversant le Styx.
Agglutinés sur nos radeaux de misère...

Nos yeux se portaient vers le ciel,
révulsés d’inquiétude en cherchant le soleil...

Comme pour occulter la profondeur en dessous de nous...
Et l’inconnue durée d’un voyage dans le vent et les ténèbres.

Craignant le sort des Aloades, liés dos à dos, à tout jamais,
Nous dérivâmes des jours et des nuits dans le cruel souvenir d’Arcadie.

Bandits nous fûmes...
Et les flots nous engloutirent dans un gigantesque fracas...

Après... ce fût l’enfer...

2008/01/06 [Bis]
Branlantes règles oubliées
Aux détours des ivresses
Ni vu, ni inconnu
Défiant le temps qui passe
Inconscientes dérives
Tremblantes promenades
Sur le Fil de la Vie

2008/01/07
D’un bandit, il n’avait que l’allure...
Au fond c’était un ange... en perfecto...

Ses ailes s’étaient brûlées à ces herbes qu’on fume,
au fil de longs sourires... il était juste là assis...

Même ceux qui ne le voyaient pas, le savaient tout près d’eux...
Il n’avait d’un bandit que l’allure...

2008/01/08
Comme une photo jaunie, la cour d’une vieille école...
Les platanes complices de trop courtes récréations...

Des enfants jouent aux gendarmes et aux voleurs...
Leurs cartables trop lourds sont posés sur le sol...

La cloche sonne & résonne encore sur l’image...
Et ce bandit de ciel qui fait tomber la pluie...

Comme un Souvenir retrouvé...

2008/01/09
Je me suis levé bien avant le jour.
Le temps, comme un bandit, dépouillait mon sommeil.

La lune était belle et complice.
Elle avait l’innocence d’un ange qui marche sur la neige.

Comme dans un long sommeil déchiré…